lundi 27 février 2012

Les réminiscences de ce passé lointain sont présentes partout.



What are you doing ?
Enjoying myself.
What did you enjoy ?
I don't know, everything. (while putting a cherry in her own champagne glass)


Aligné à gaucheFred Astaire et sa soeur Adèle, la grâce et l'élégance. Il est né un 10 mai.

Mes rêves en noir et blanc, compensent ma réalité qui n'a, du moins pour aujourd'hui, rien de gracieux. Mais il est si facile de ne pas tenir compte des faits. J'aurais parfois envie de t'offrir la vérité, pure, crue, mais elle est le plus souvent morose. Alors je fabule...

Un dîner mondain, les lustres allumés, font danser en ombres chinoises, les espoirs inavoués de tous les invités. De belles robes, couleurs de sang, d'émeraude et de mort, embaument déjà les corps. Drapés savamment, ses femmes sans age, auront toujours les traits, purs et parfaits, de la jeunesse attentiste et audacieuse. Des hommes cultivés et élégants, se mêleront au décor. Tous nous seront inconnus, ces hommes pour lesquels l'on échappe à tout, l'on échappe à soi-même. Et dans ce bal incessant, plus élégantes que jamais, nous porterons le champagne à nos lèvres peintes de carmin. Et l'éternelle litanie, des jours sans saveurs, s'arrêtera, pour un instant. Mais peux importe la durée, lorsqu'il y à l'intensité, l'ivresse et le plaisir.

Certains moments valent plus qu'une éternité.

jeudi 23 février 2012

Trying to be something that I wasn't at all


La motivation me manque.





"Girl, I want nothing less than pleasure
Boy, we made such a mess together

And did you think I'd stay the night?
And did you think I'd love you forever?"
Sufjan Stevens


4 mots, si simples. Mais puisqu'ils sont de lui, je m'y perd, je m'y plait.
Cherchant des significations plus complexes. Une référence à moi, à nous.
Il n'est rien. Un homme sans passé, sans avenir.
Je suis néanmoins, attirée par lui.

Les hommes fascinants ne courent pas les rues. Et nous ne nous contenterons que de ce qu'il y a de meilleurs. Ils ne possèdent que rarement la moitié des qualités requises.
Je pense depuis longtemps que l'on ne tombe amoureuse que dans le désir d'un contentement narcissique. Cherchant chez l'être aimé, les qualités personnelles que l'on désir flatter.
Voilà la tragédie de notre existence. Nous sommes trop bien pour le commun.
Égotisme exacerbé ? Je prend plaisir à ne pas y croire.

J'ai envie de le revoir tout en sachant que cela ne mène à rien. Une perte de temps.
Perd t'on du temps lorsqu'on prend du plaisir ?


Words are futile devices, comme il dit.

mercredi 15 février 2012

I've never been confident with goodbyes.


Rien n'est jamais terminé, simplement mis entre parenthèses pour une durée indéterminée, parfois on n'y revient jamais. On n'y reviens pas pour garder une forme d'authenticité, ou par ce que l'on manque de temps ... Tandis que d'autre fois, on réécrit des paragraphes entiers, on change la ponctuation, le vocabulaire aussi, plaçant ça et là des oxymores, des métaphores, des antithèses...

Si tu suis mon regard, tu verras des doutes, des gens qui partent tard, tard au bord de la route,
Tu verras son sourire, et le creux de ses bras, tu liras tout Verlaine, tu rentreras chez moi.


Mais reprenons l'histoire du début.
Timide, comme souvent, trop. Mal à l'aise, n'osant pas faire le premier pas, alors que j'en rêve, alors que je ne désire que cela. J'en annulerais le reste, pour un moment d'infini dans ses bras. Une affirmation d'immortalité.
Au lieu de ça, je passe Lay Your Head on my Chest.
Je sais ce que tu me dirais, de passer autre chose que du Herman Dune, que tu en as assez de cette chanson. Pourtant chacune correspond à une occasion particulière. Un voyage en train sous la pluie, un moment de nostalgie, un verre de vin solitaire, une pour la beauté des rêves, et pour les réveils difficiles... Et Lay Your Head on my Chest, elle sera pour lui ce soir, et pour une durée encore indéterminée.
Je ne serais probablement jamais à lui, ni pour un soir, ni pour une nuit. Mais y penser, en rêver, c'est suffisant, du moins, pour l'instant.

Le temps passe vite, alors que l'on boit du vin en mangeant le chili qu'il vient de cuisiner. Une sortie, regain d'excitation, tant de promesses implicites, d'espoirs à venir.
Puis je y croire ? Sans doute oui, mais j'ai peur de me tromper. Je sais parfaitement ce que je veux, et ce qu'il espérera si l'on s'embrasse. Et ces deux versions, si différentes, si proches, m'effrayent. Je tombe sous le charme d'un homme comme on allume une cigarette. C'est à dire trop souvent, pour un trop court moment. Une étincelle, une flamme qui s’élève pour s'éteindre. Puis des cendres, et l’incandescence, qui dure à peine le temps d'une chanson, d'Herman Dune à l'évidence.

Quelques bières, des cocktails, de trop nombreuses cigarettes. Je suis en face de lui, assisse à une table au fond du jardin de ce pub. J'en oublie les autres lorsque son pied effleure lentement sur ma cheville. Sa main sur ma cuisse, nos doigts qui s'emmêlent, doucement, élégamment. Cardiff, son enchantement, ses excès...
On monte à l'étage avec les autres, de la musique trop forte, mais excellente. Alcoolisée, je laisse la musique guider mes pas, mes gestes. Les lumières stroboscopiques me font perdre la notion de temps, d'espace. Il m'attrape le bras, me serre contre lui, l'on s'embrasse contre le mur, devant ses amis, devant Neema. Mais au diable la discrétion, ce moment magnifique, il n'appartient plus qu'à nous. Cette musique de Metronomy, la pénombre de la pièce, la douceur de ses baisers, mon manque d’inhibition temporaire.

Fin de la soirée, retour en taxi. Have Sex, Have Fun.

Lendemain matin, son corps contre le mien. Le mal de tête qui persiste. Le maquillage à enlever. Le besoin de ranger ma chambre, en perpétuel chaos. Et surtout laver les draps. Prendre une douche. Manger. Et sourire alors qu'il s'en va.


lundi 13 février 2012

Nuit sans étoiles, nuit obscure.


Soirée perdue, mais néanmoins loin d'être dépourvue d'intérêt.
Alors que je m’apprêtais à passer une soirée tranquille, tarte tatin et film de fille, ils sont arrivés. Des amis à ma colocataire restaient dormir. Deux musiciens, un batteur et un guitariste. De minuit à 4h du matin, faire connaissance autour d'un joint. De la musique, des séries stupides, de la fumée et de l'alcool.

Il était mignon, l'air mi-punk, mi-mod, un peu rebelle, mais brillant dans le même temps. Un beau mélange entre les années 60 et 70.
Chemise à carreaux bleu et vert, par dessus un pull bleu marine. Pantalon noir slim et chaussettes bleu nuit. Une forme de perfection esthétique. L'air si beau que je douterais presque de son hétérosexualité.
Les autres vont se coucher. Un nouveau joint. De la musique. La mienne, puis la sienne, rien à redire. Il allait dormir dans le salon et moi dans la chambre accolée. Spanish Sahara résonne, de plus en plus fort, de plus en plus beau.

I am the fury in your head
I am the fury in your bed
I am the ghost in the back of your head
'Cause I am.



La suite, n'a plus d'importance.
La suite, elle n'est pas à moi. Elle ne l'a sans doute jamais été.
Je te l'offre donc. A ton imagination, à ton bon plaisir.

mercredi 8 février 2012

Sa splendeur évoquée, en adoration.


Moi qui n'ai connu, toute ma vie, que le ciel du nord ... Me voilà sous le soleil septentrional, émerveillée d'un rien. Heureuse, tout simplement.


Quand on parle des hommes et d'amour, un verre à la main. Quand on ris aux éclats. Quand on ne se dit pas un mot, mais que nous nous comprenons malgré tout. Quand tout à été dit, et qu'on parle encore. Tu me parles de tes doutes, de tes peurs, de tes envies. Mais je suis trop loin pour agir, et surtout pour en comprendre toutes les subtilités. Je me sens parfois seule et délaissée, n'ayant pas ton talent en ce qui concerne l'adaptation sociale, mais cela ne fait rien, le bonheur n'est pas chez ses inconnus, le plus souvent, sans aucune saveur.

Tu es le soleil, la prochaine atmosphère, les nuits chancelantes, le numéro de téléphone griffonné sur ma paume, à l'encre noire, et qui s'efface déjà.
Ô idéale Elsa, être polymorphe, présente partout. Fantasmée, irréelle, élégante, nostalgique, triste et heureuse dans le même temps, parfaite...

Je suis snob, excessivement. Ayant dédié ma vie à l'élégance. Tout comme toi, scellées à jamais, par cette promesse implicite, à Toujours. Tandis que les fleurs fanent, partout, l'inexpugnable arrogance de ta beauté, indélébile et immortelle, éclaire les pavés. Être Dorian Gray, hier, aujourd'hui et pour l'éternité.
Evidemment, toi et moi, formons un Nous, insondable, incompris, et en cela même d'une élégance infinie.