lundi 29 avril 2013

Incertitude totale

Ta nostalgie fait écho à la mienne, ou vice-versa. 




Ce rêve à moitié vivant, où la fin s'écrit différemment. 
Cette vérité retravaillée, loin des adieux étouffés. 

Elle a du connaitre toutes mes amours imaginaires, toutes mes peines dissimulées, mes confidences romantiques. J'ai connu ses rêves, ses désirs d’excès, de plaisirs éphémères dans l'ivresse infinie.
J'ai parfois oublié qui elle était, mais dans ces moments là, je me suis oubliée moi-même.
Mais tu étais là, moins parfaite, mais tout aussi complexe, d'une élégance infinie, comme on l'a toujours voulu, comme elle nous l'ont appris. Ou vice-versa.



Aux Vestiges d'Hier, 
A Ceux de Demain, 
A Nos Amours, 
Fussent Ils Imaginaires,  
A Nos Succès d'Estime, 
A Leur Belle Epoque, 
Qui est Aussi la Notre. 


à Alix et Elsa, où qu'elles soient
et à nos retrouvailles. 

lundi 28 mai 2012

Let's celebrate the irony.


Quand la fatigue ne nous quitte plus. Sortir chaque nuit. Sans réellement savoir pourquoi. Attendre chaque soir, au tournant de ma vie, le moment qui aura un parfum d'éternité.
L'alcool coule dans nos veines. Les verres s’enchaînent, de même que les rencontres
Commencer à se rendre compte que le départ approche. Que nos embrassades ont déjà le goût des adieux. Que malgré les belles promesses, combien en reverrais-je ailleurs que des mes souvenirs?





Le serrer dans mes bras, un dernier sourire avant l'oubli. Ses mains autour de mon cou, le timbre de sa voix au moment de se quitter, quelques mots, pour signifier tellement plus.
C'est une amitié, à peine commencée, qui s’effrite déjà.




mardi 8 mai 2012

Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.





"Elle a évoqué tes deux principaux défauts : 
ta vanité et selon tes propres termes, ta relation aberrante à l'argent. "


Je ne pensais pas que cela soit problématique avant d'être mise en face de l’insoutenable réalité. 
Ces défauts, je me les suis appropriés. Ils sont devenus mon quotidien.
Mes relations aux autres s'inscrivent dans ce schéma. 

Je n'appartiens pas réellement à ce monde de luxe, d'élégance infinie et de connaissances. 
Mes maigres acquis intellectuels, mon faible potentiel financier, ainsi que mon approximative maîtrise de l'anglais, font que je dénote sans le vouloir dans les salons d'Oxford. Ce n'est la faute de personne, si ce n'est de nos inhérentes différences.
Ce monde me fascine, je l'observe de loin. Mais je ne renierais jamais ce que je suis, mes origines, mes expériences, elles ont autant de valeurs, si ce n'est plus que leurs parures hors de prix. 





"We'll die in the class we were born
But that's a class of our own my love."






Vieillir. Sans le vouloir.
Comme par erreur. Une belle erreur. Celle que l'on contemple admirative, lorsqu'il est impossible de faire marche arrière, mais que cela n'a déjà plus d'importance. 
Une soirée, trop alcoolisée. J'ai perdu mon portable, avant d'avoir à le demander à ce barman du Buffalo Bar. Situation gênante. J'ai dansé, eu mal aux pieds. J'ai bu et j'ai fumé en quantité industrielle. 
21, comme au black Jack. On redistribue les cartes. Et on quitte la table. Sans savoir ce que l'on a réellement gagné. Le croupier nous ayant à coup sur fait perdre une soirée. 
Peu importe les pertes. Ce qui fera la différence, ce sera la chance. 





vendredi 20 avril 2012

How Am I Supposed To Pretend ?

Avoir peur de l'avenir ne signifie pas vouloir rester dans le passé.
Scolairement parlant, je deviens une adepte de la procrastination. Socialement parlant, mes contacts avec le monde extérieur se résument à aller acheter à manger et parler avec mes colocataire. Financièrement parlant, je suis proche du banqueroute.

Rire ce soir pour mieux pleurer demain.
Rire de la stupidité humaine, tout en rêvant de culture.





J'ai des noirs désirs, des pensées morbides.
Le Malheur.

Trois jours se sont passés depuis l'accident. Je suis sortie de mon lit hier soir, juste quelques minutes, pour voir si il y avait encore un monde derrière la porte. J'avais bien fait attention à ce que mes colocataires soient sorti. Je ne voulais pas les voir, je n'en avais pas la force. Il aurait fallu, devant eux, porter le masque de l'habitude, de l'acceptation. Je passe devant le miroir. Méconnaissable, comme si un moment de tristesse pouvait défigurer des années de bonheur. J'étais pâle, les yeux vitreux et cernés, tandis que  ma bouche demeurait la seule marque des vestiges de ma vie passé. Le rouge de celle ci, intensifié par la fadeur de ma peau, était une ode aux plaisirs, si simples, qui pavaient il n'y a encore pas si longtemps, un monde d'ennui. Entre l'ennui et les décombres, que dire, sinon ton nom.
Une rencontre, imprévue comme souvent. Tu ne devais être qu'un numéro. Si j'avais su, ce soir là, la suite de l'histoire, je ne sais pas si je t'aurais suivi, dans ce taxi noir qui fendait la pluie torrentielle.
Tout commence lentement. Au rythme des verres de bières qui se vident. Je ne sais même pas quand tu as fait ton apparition. Une soirée en pointillé. L'attente. Les shots. La télé. Les discussions. Il n'y a plus d'ordre, plus de lien entre ces évènements. Je me rappelle de l'Ecstasy que tu avais posé sur la table, puis de la pilule que tu avais fait glissé vers moi. Je n'avais pas peur de la prendre. Un sourire de ta part, c'était assez pour me donner le courage de sauter. Tu m'offrais le précipice d'un simple geste de la main. Le flou efface leurs visages, mais pas le tien.



Prélude à l'amour destructeur. A la tristesse infinie.
Voila ce à quoi je rêve les soirs de pluie.
J'ai toujours chercher à aimer. Ils n'étaient pas à la hauteur.







jeudi 12 avril 2012

Paradoxal.



"Moi la nuit quand je m'endors, je t'imagine très bien.
Perdue sous d'autre corps, me réclamant en vain.
Bouffée par les remords de la Saint Valentin.
Je voudrais qu'une fois encore, tu me prennes pour quelqu'un.
Que tes yeux brillent si fort, comme moi quand je suis plein."



La mélancolie. La nostalgie. Le manque.
Fléaux destructeurs.
Quand l'élégance nous quitte. Cet abandon dévastateur...
Prise de conscience tardive.


To speak with the words of others - that's what I'd like. That's what freedom must be.


Cette liste dénuée de sens. Je me sens mal, je me sens faible.
La passion n'est pas derrière ces noms. Noirs et rouges sur carnet de cuir. J'en déteste chaque lettre. Aucun de leurs baisers n'a de saveur.
J'ai tant désiré être libre. Utiliser des mots qui ne sont pas les miens. Impersonnelle jusqu'au bout des ongles. Effrayée par toute forme de proximité affective. J'ai donné peu. Le vide, j'en ai rêvé, et maintenant que je le côtoie, j'en suis malade.
J'ai tant fantasmé la chute. Que j'ai peur d'être déçue du saut. Alors j'observe le précipice.
Retrousser chemin, ou prendre de l'élan?

jeudi 5 avril 2012

Nothing Ever Lasts Forever.


Alors que je gagnais, les jetons, accumulés, entassés à la p
erfection devant moi, prête à lancer l'assaut final, les règles subitement changent. Le principe du jeu est tout autre, la récompense infiniment plus prestigieuse. Je dois apprendre les règles, car celles ci je ne les maîtrise pas. Je ne joue pas à ce jeu ici, c'est un jeu de longue haleine. Le début est facile, il ressemble en tout point à la Séduction. Le problème, c'est que la Séduction laisse place aux Sentiments. Quand ces derniers font leurs apparitions sur la table, il est trop tard pour faire marche arrière, et l'on a déjà peur de perdre. Viens la carte Amour, et on ne sait jamais, qui exactement, l'a entre ses mains. Beaucoup de questions concernant celle ci, car si l'on mise bien ses jetons, avec elle, on peux finalement gagner. Mais pour miser, il faut être sur de ce que l'on fait, sinon, on doit quitter la table, toujours à contre coeur. Il y a quelques mois, j'ai perdu, toi aussi. Mais vu qu'on a quitter la pièce, on ne sait pas s'ils continuent à miser sur nous, ou bien sur d'autres. Alors on reste accroupies, dans la pénombre du couloir, attendant qu'ils sortent enfin, pour nous expliquer si le jeu est terminé, et comment il s'est fini. Mais en attendant, pour patienter, on joue à la Séduction. Et avec un peu de chance, ça deviendra un jeu tellement enivrant qu'il évoluera, et qu'on oubliera les résultats des précédentes parties.




Continuons de parier, sans savoir exactement ce que l'on fait. Tout en conservant, l'ultime élégance, dans la victoire, comme dans la défaite.


Palace Crush. Encore et encore. Toujours à la même table, dans ce bar que je connais si bien.
Le Barman, toujours lui, m'adresse un regard en coin. Un demi-sourire et je rejoins ma place.
Tout semble idéal, la musique est la bonne, et malgré la fraîcheur de la nuit, les étoiles brillent à la perfection. Malheureusement, je rêve d'une autre compagnie, plus charmante, mais également intéressante. Je rêve à toi. Ce soir, je n'étais pas Alix, et même lorsque je m'en approche, ce qui arrive parfois, qu'est ce qu'Alix, quand Elsa est retenue ailleurs.
A chaque gorgée, sans pouvoir m'en empêcher, je soupirais: "A nos amours, à nos succès, à notre Belle Epoque".
Comme un appel d'outre Manche, comme une requête insatisfaite, comme une complainte étouffée. Tel un désir d'éternel. J'hurle ton nom, tout en étant aphone.
A dans quelques heures.

lundi 2 avril 2012

Portant avec désinvolture le masque de la nuit.

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Me voila qui me réveille. D'un long sommeil, rêvant d'obscurité, insondable et parfaite. Je me prépare longuement, une routine parfaitement assimilée. N'ayant que l'élégance pour unique occupation.
Et tandis que l'astre du jour est appelé ailleurs, la lune argentée ne resplendit que pour mon passage. Je suis sa dévouée prêtresse, lui dédiant des heures entières. Riant aux éclats, non pas pour ceux qui m'entourent, mais pour moi même. Le sourire invincible. L'assurance suivant chacun de mes pas. Plus rien n'obstrue mes envies. Je tue la raison à coup d'alcool fort, homicide volontaire, recommencé encore et encore.





Bars gay de Cardiff. Triangle des Bermudes de nos ennuis.
Lieux parfaits où l'amusement à toujours sa place.
L'extravagance y côtoie l'élégance, de soir en soir, sans interruption.
On me flatte, on m'adule, on m'admire, et j'y prend gout.


La ville m'appartient enfin.