Alors que je gagnais, les jetons, accumulés, entassés à la perfection devant moi, prête à lancer l'assaut final, les règles subitement changent. Le principe du jeu est tout autre, la récompense infiniment plus prestigieuse. Je dois apprendre les règles, car celles ci je ne les maîtrise pas. Je ne joue pas à ce jeu ici, c'est un jeu de longue haleine. Le début est facile, il ressemble en tout point à la Séduction. Le problème, c'est que la Séduction laisse place aux Sentiments. Quand ces derniers font leurs apparitions sur la table, il est trop tard pour faire marche arrière, et l'on a déjà peur de perdre. Viens la carte Amour, et on ne sait jamais, qui exactement, l'a entre ses mains. Beaucoup de questions concernant celle ci, car si l'on mise bien ses jetons, avec elle, on peux finalement gagner. Mais pour miser, il faut être sur de ce que l'on fait, sinon, on doit quitter la table, toujours à contre coeur. Il y a quelques mois, j'ai perdu, toi aussi. Mais vu qu'on a quitter la pièce, on ne sait pas s'ils continuent à miser sur nous, ou bien sur d'autres. Alors on reste accroupies, dans la pénombre du couloir, attendant qu'ils sortent enfin, pour nous expliquer si le jeu est terminé, et comment il s'est fini. Mais en attendant, pour patienter, on joue à la Séduction. Et avec un peu de chance, ça deviendra un jeu tellement enivrant qu'il évoluera, et qu'on oubliera les résultats des précédentes parties.

Continuons de parier, sans savoir exactement ce que l'on fait. Tout en conservant, l'ultime élégance, dans la victoire, comme dans la défaite.
Palace Crush. Encore et encore. Toujours à la même table, dans ce bar que je connais si bien.
Le Barman, toujours lui, m'adresse un regard en coin. Un demi-sourire et je rejoins ma place.
Tout semble idéal, la musique est la bonne, et malgré la fraîcheur de la nuit, les étoiles brillent à la perfection. Malheureusement, je rêve d'une autre compagnie, plus charmante, mais également intéressante. Je rêve à toi. Ce soir, je n'étais pas Alix, et même lorsque je m'en approche, ce qui arrive parfois, qu'est ce qu'Alix, quand Elsa est retenue ailleurs.
A chaque gorgée, sans pouvoir m'en empêcher, je soupirais: "A nos amours, à nos succès, à notre Belle Epoque".
Comme un appel d'outre Manche, comme une requête insatisfaite, comme une complainte étouffée. Tel un désir d'éternel. J'hurle ton nom, tout en étant aphone.
A dans quelques heures.
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