dimanche 25 mars 2012

Hey, Open Wide, Here Comes Orginal Sin.


Dans la ronde incessante des inconnus, dont je ne peux pas m'échapper. Sans même savoir si je le désire. Je me perd, me cache. M'immisce dans les conversations, dans les vies, dans les rêves. Bal silencieux, où tout tournois, trop vite, trop fort.

La reine de la soirée, la princesse de leur nuit, qui disparaît au petit matin.



Le soleil dans les rues pavillonnaires de Cardiff. Le sourire aux lèvres. Rien de bien excitant au premier abord. Mais si tu me voyais sourire, de joie et de plaisir. Une ballade post-prandiale, sans but précis. Tout est magnifique. Mes gestes sont lents, mon bonheur réel. Mes doigt cherchant dans un sac trop grand ma musique. Prenant cet air de petite fille à la fois perdue et heureuse. Ils me regardent, je leur souris rapidement. Je dévisage chaque passant, lève les yeux au ciel, dans une prière silencieuse. Je regarde les nuages blancs de ce ciel si bleu. Je me veux élégante, je passe ma main dans mes cheveux. Je pense à toi. Je m'arrête dans un café. Lieu Hipster et hors de prix. Mais cette table en bois veillie me plait infiniment. Ajustant mes lunettes de soleil. Portant le stylo à mes lèvres, frôlant ma joue dans une caresse. Comme si l'on m'observait, je demeure picturale.
Les magasins sont fermés dans la plus grande majorité des cas, mais pas cette épicerie. Quelques fruits, des légumes, des gâteaux... Puis au détour d'une des rares boulangerie, je prendrais un cappuccino à emporter et un croissant. Il s’effritera lentement alors que je rentrerais chez moi.

Les soirées sont douces. Les cocktails sont à présent bus en terrasse, accompagnés de cigarettes. Les concerts, dans des bars bondés s’enchaînent. Des collants déchirés. Mes robes jetées sur le sol de ma chambre. Des chaussures dans tous les coins. Des feuilles de cours parsemant les pièces. Les vacances approchent. Tout le monde va à la plage. Il y a déjà un gout d'été qui parfume le Pays de Galles, et cela ne me déplaît pas, bien au contraire.



mercredi 14 mars 2012

Gin in teacups and leaves on the lawn.


Le soir où nous nous sommes enivrées dans la brise printanière, restera gravé dans ma mémoire. Le froid, le vent, la beauté des pavés aux reflets rouges et dorés sous les lampadaires. Ce banc, en acier, aux courbes parfaites. J'oublie déjà certains détails, mais ni les couleurs, ni nos rires ne pourront s'effacer aussi simplement.



"Power to the people
We don't want it
We want pleasure
And the TV's try to rape us
And I guess that they're succeeding
Now we're going to these meetings
But we're not doin' any meetin'
And we're trying to be faithful but we're cheatin', cheatin', cheatin'
I'm the hero of this story. I don't need to be save"

Regina Spector - Hero



I'm the hero of this story I don't need to be save.

Le sable tu en es malade, alors dans ton étendue d'eau qui s'étale à l'horizon, je plonge lentement, je cède et me laisse porter quelques minutes à la surface. Le soleil sur ma peau, et l'eau cristalline donnent envie de s'y éterniser. Alors je commence à lâcher prise, à sombrer. Petit à petit, je m'enfonce, sans lutter, bien au contraire. L'eau devient de plus en plus froide, l'air commence à me manquer. Et voilà le moment que je recherchais: le déclic, le vertige, le bord du précipice, la peur d'être aller trop loin. Je ferme les yeux, espérant retrouver un nouveau souffle, mais rien n'est assuré. Et dans cet instant d'inconscience, je rêve d'être réveillée, par la chaleur des rayons du soleil de début d'après midi, portées par les vagues bienveillantes, pour se retrouver, saine et sauve, sur ce sable, que tu abhorres.




Une photographie mémorielle, rien de plus. Du tabac, des verres vides, des cendriers remplis. Les cadavres de cette soirée trônent encore sur la table basse. Comme les décombres d'un monde chamboulé de plaisir. Le vin passe de la bouteilles aux tasses de thé. L'on boit, l'on fume. C'est plaisant.
Puis une fois que tout sera débarassé, que restera t'il dans ma mémoire?
Un rien, un puzzle de souvenirs flous. J'aurais tellement voulu que tu sois là. T'imaginer dans ce canapé, à mes cotés. Une tasse de vin rien que pour toi. Ce serait comme t'ammener dans un monde, qui n'appartiendrais qu'à nous. Ce monde existe, pour Elsa et Alix. Nourries d'élégance et de beauté, elles se construisent un monde, tissés de fil d'argent, de plus en plus grand. Nos espoirs, nos rêves sont leurs vies. Comme elle sont belles ces impératrices de l'Art.

We'll make a New Art for the people.
We've already made a New Art for the two of us.

mercredi 7 mars 2012

L'abyssale tumulte de mes envies.


Rien n'est jamais aussi beau que lorsqu'on le regarde à travers la vision d'un artiste.
Sublimant chaque instant. Tom Ford réalise avec A Single Man, une oeuvre bouleversante et magnifique. Dans chaque plan comme dans une photographie, l'on entre plein de superstition et je crois que voici venir la passion. Initium, d'un monde en noir et blanc, puis un mélange de couleurs pastelles qui deviennent flashies.



Je me suis sentie heureuse, simplement car c'était beau. On était avec ma coloc', mangeant simplement, des beignets de pommes de terre et un steak tout en buvant du vin. Puis il m'a envoyé un message, à 2h du mat', me demandant s'il pouvait venir. Il est arrivé une heure plus tard avec des pizzas. Il était bourré, c'était déplaisant sur le moment, j'ai eu envie de le mettre à la porte. Mais la journée qui à suivi était agréablement plaisante. Des films, des baisers, beaucoup de tendresse. Faire l'amour dans la douche, couché par terre, debout contre la fenêtre... Puis on est sorti, boire un verre, pour finir chez lui. Une journée à la fois rapide et vide de sens, mais agréable.
On baise dans le vide, comme ça. La raison, l'ennui principalement. Un jour je me réveillerais et je ne le désirerais plus. Ce ne sera pas triste, au contraire. Ce n'est même pas une histoire, c'est un vide qui se comble, petit à petit.